Procédure collective
Posté le 4 mars 2022
Pour rappel, ABITA IDF, société de projet de l’opération de division parcellaire à Suresnes, n’a pu diviser et agrandir la maison comme initialement prévu et le retard pris au 1er semestre 2020 du fait des confinements successifs ne lui a pas permis de trouver une alternative.
C’est pourquoi, M Riclet, président d’ABITA IDF, avait décidé en avril 2021 de sortir de l’opération et de revendre la maison en l’état. Cette vente lui a permis de solder son crédit bancaire et de rembourser, en mai 2021, 87,5% du principal de l’emprunt obligataire.
Nous avions alors rencontré M Riclet et avions établi qu’ABITA DEMAIN, la holding de M Riclet, garante de l’emprunt obligataire d’ABITA IDF, serait en mesure de rembourser les sommes restant dues par ABITA IDF, grâce aux bénéfices attendus sur 2 autres opérations en cours à Colombes, également financées via immocratie.
Malheureusement, ces 2 opérations n’ont pas atteint les objectifs de marge attendue. L’une de ces opérations s’est terminée le mois dernier, l’autre le sera dans 3-4 mois. Si elles ne se concluent pas par une perte, elles ne dégagent pour autant quasiment pas de marge. Suite au Covid, les attentes des franciliens en termes de logement ont radicalement changé et les espaces extérieurs sont devenus un critère primordial dans leur décision d’achat. Or les lots issus de la division sur ces 2 opérations, avec des espaces extérieurs de facto réduits, n’ont pas trouvé preneur aux prix de vente prévus au budget. Afin d’écouler les lots, M Riclet a du revoir sa grille de prix de vente à la baisse au point de « manger » sa marge.
Après avoir fait le point avec son expert-comptable, M Riclet nous a annoncé qu’ABITA DEMAIN ne serait pas en mesure de garantir le remboursement des sommes dues par sa filiale ABITA IDF. Et que par conséquent, ne pouvant honorer cette dette, il mettait en liquidation judiciaire et sa société de projet ABITA IDF et sa holding ABITA DEMAIN.
Cette procédure est longue et prend généralement 2 ans. Néanmoins, nous tenons à vous avertir qu’il n’y a pas grand-chose à en attendre, les sociétés n’ayant pas d’actifs.
Concrètement, cela signifie qu’une perte à hauteur de 12,5% de votre investissement sur cette opération est quasiment certaine. Elle ne pourra être établie définitivement qu’à l’issue de la procédure.
Nous déplorons bien sur l’issue défavorable de ce financement, et M Riclet, très affecté par l’arrêt de son activité, nous a chargé de vous dire qu’il a fait au mieux pour limiter la casse dans un contexte très difficile. Pour rappel, sur les 9 opérations de M Riclet financées au cours des 5 dernières années sur immocratie, 8 se sont parfaitement déroulées.