
Fiscalité et division parcellaire : ce qu’il faut savoir
La division parcellaire est une opération immobilière stratégique permettant d’optimiser la valorisation d’un terrain. Toutefois, elle implique plusieurs aspects fiscaux que les propriétaires doivent bien comprendre afin d’éviter des coûts inattendus. Cet article décrypte les principales taxes applicables, notamment la TVA, la taxe d’aménagement et la plus-value immobilière, ainsi que les optimisations possibles.
La TVA sur la division parcellaire
La TVA s’applique différemment selon la nature du vendeur et la destination des terrains cédés :
Vente d’un terrain viabilisé : Si des travaux d’aménagement (voirie, réseaux) ont été réalisés avant la vente, celle-ci peut être soumise à la TVA au taux de 20 %.
Évaluer l’état actuel du bien
La première étape consiste à examiner la valeur actuelle du bien. Cette évaluation repose sur des critères tels que :
Vente d’un terrain à bâtir par un particulier : En règle générale, la cession d’un terrain par un particulier n’est pas soumise à la TVA, sauf si celui-ci agit en tant que professionnel de l’immobilier.
Vente par un marchand de biens : Si le vendeur est un professionnel, la vente du terrain peut être soumise à la TVA sur marge (différence entre prix de vente et prix d’achat), à condition que le terrain n’ait pas été viabilisé ou profondément modifié.
La taxe d’aménagement
La taxe d’aménagement est due lorsque la division parcellaire est suivie de la construction d’un bâtiment soumis à autorisation d’urbanisme.
Exemptions possibles : Certaines constructions comme les logements sociaux ou les annexes inférieures à 5m² peuvent être exonérées.
Calcul de la taxe : Elle est composée d’une part communale, départementale et, dans certains cas, d’une part régionale. Son montant est déterminé par la surface de plancher construite et la valeur forfaitaire définie chaque année.
L’imposition sur la plus-value immobilière
Si le terrain est cédé à un prix supérieur à celui de son acquisition, une plus-value immobilière est réalisée et soumise à l’impôt.
Abattements pour durée de détention : Plus le terrain est conservé longtemps, plus l’impôt diminue. L’exonération totale de la plus-value est atteinte après 22 ans pour l’impôt sur le revenu et 30 ans pour les prélèvements sociaux.
Calcul de la plus-value : Elle est déterminée par la différence entre le prix de vente et le prix d’achat du terrain, déduction faite des frais d’acquisition et des travaux réalisés.
Taux d’imposition : La plus-value est soumise à l’impôt sur le revenu au taux de 19 % ainsi qu’aux prélèvements sociaux de 17,2 %, soit un total de 36,2 %.
Les optimisations fiscales possibles
Certaines stratégies permettent de réduire la fiscalité liée à une division parcellaire :
Optimisation via une société : Créer une SCI ou une SAS pour réaliser la division peut offrir des avantages fiscaux, notamment sur la gestion des plus-values et de la TVA.
Donation avant cession : Transmettre une parcelle à un héritier avant de la vendre permet d’atténuer la fiscalité en jouant sur les abattements des droits de donation.
Vente fractionnée : Vendre les parcelles sur plusieurs années peut réduire la pression fiscale en étalant les gains et en évitant un impact trop élevé sur l’impôt sur le revenu.
En résumé
La division parcellaire est une opération intéressante mais qui doit être anticipée sur le plan fiscal. Entre la TVA, la taxe d’aménagement et l’impôt sur la plus-value, les coûts peuvent être significatifs. Il est donc essentiel de bien planifier son projet et de s’entourer de professionnels (notaire, fiscaliste, géomètre) pour optimiser la rentabilité de l’opération et limiter les impacts fiscaux.
Autres articles sur le même sujet :
La division de parcelle, une pratique en vogue
Le Géomètre, un partenaire essentiel du marchand de biens
La Flat Tax, une fiscalité avantageuse pour le crowdfunding immobilier
La Société Civile de Construction Vente ( SCCV )
Immocratie, la plateforme de crowdfunding immobilier des marchands de biens
Depuis ses débuts, Immocratie finance les marchands de biens. Sa première opération financée à l’été 2015 était d’ailleurs une opération de vente à la découpe dans le Vaucluse. Immocratie a également financé des opérations de division parcellaire, des opérations d’achat revente, de réhabilitation, etc… ce qui lui a permis de développer une véritable expertise des opérations de marchands de biens.
Si vous souhaitez vous lancer dans la profession de marchand de biens, nous vous conseillons de vous former à certains aspects du métier car on ne s’improvise pas marchand de biens. Immocratie a initié un partenariat avec GreenBull Campus qui a développé un incubateur Marchand de biens. Cet incubateur vous propose des formations en e-learning, un accompagnement par des coachs, l’accès à un comité qui audite vos projets et la mise en relation avec d’autres marchands de biens.
Pour en savoir plus : L’incubateur Marchand de biens
Vous êtes marchand de biens et souhaitez connaître nos modalités d’intervention pour le financement de votre opération ? Contactez nous. Chez immocratie, nous étudions votre projet gratuitement. Un simple mail ou coup de fil suffit.