SCCV – SAS, le match : Quelle structure juridique choisir pour une société de promotion immobilière ?

SCCV – SAS, le match : Quelle structure juridique choisir pour une société de promotion immobilière ?

SCCV : Une structure traditionnelle pour la promotion immobilière

  • Adaptabilité à un projet unique : La SCCV est idéale pour des opérations ponctuelles, car elle est conçue pour porter un projet immobilier limité dans le temps. Une fois le programme terminé, la dissolution est simple.
  • Fiscalité avantageuse : La SCCV est fiscalement transparente, c’est-à-dire que les bénéfices réalisés sont directement imposés au niveau des associés, selon leur régime fiscal propre. Cela permet aux personnes physiques de bénéficier du régime des plus-values immobilières des particuliers (souvent plus favorable que l’impôt sur les sociétés).
  • Souplesse de gestion : Contrairement à la SAS, la SCCV est moins contrainte en termes de formalisme juridique et administratif. Il n’y a pas d’obligation de nomination d’un commissaire aux comptes sauf en cas de franchissement de certains seuils.
  • Limitation à l’objet immobilier : La SCCV ne peut exercer d’autres activités que la construction et la vente immobilière, ce qui limite les possibilités d’expansion ou de diversification.
  • Responsabilité illimitée des associés : Chaque associé de la SCCV est responsable des dettes de la société à hauteur de sa participation, ce qui peut représenter un risque en cas de difficultés financières.
  • Moins attractive pour les investisseurs : Les investisseurs institutionnels et les banques préfèrent souvent financer des structures sociétaires de type SAS, perçues comme plus robustes et adaptées à des montages financiers complexes.

SAS : Une structure moderne et flexible

  • Responsabilité limitée des associés : Contrairement à la SCCV, les actionnaires d’une SAS ne sont responsables des dettes qu’à hauteur de leur apport, ce qui protège leur patrimoine personnel.
  • Facilité d’attirer des investisseurs : La SAS est une structure reconnue et appréciée des banques et investisseurs. Elle permet également des levées de fonds plus aisées en émettant de nouvelles actions.
  • Souplesse dans la gestion : Les statuts de la SAS offrent une grande liberté d’organisation et de gouvernance, contrairement aux formes plus rigides comme la SARL. La répartition des pouvoirs peut être adaptée aux besoins spécifiques du projet.
  • Rigidité fiscale : Contrairement à la SCCV, la SAS ne permet pas d’optimisation fiscale via l’imposition directe des associés.
  • Fiscalité moins avantageuse : Par défaut, la SAS est soumise à l’impôt sur les sociétés (IS), ce qui peut entraîner une imposition plus lourde que dans une SCCV où les associés personnes physiques bénéficient du régime des plus-values immobilières.
  • Formalismes et coûts de gestion plus élevés : La SAS impose une tenue de comptabilité stricte, des obligations de déclaration et parfois un commissaire aux comptes si les seuils sont dépassés, ce qui peut engendrer des coûts administratifs plus importants.

Conclusion : Quelle structure choisir ?

Le choix entre la SCCV et la SAS dépend principalement des objectifs du projet immobilier et de la stratégie des associés.

  • Si l’objectif est la réalisation d’un projet immobilier unique avec une fiscalité optimisée pour des personnes physiques, la SCCV est idéale. Elle permet d’alléger l’imposition et de simplifier la gestion.
  • Si la volonté est de structurer une entreprise de promotion immobilière sur le long terme, d’attirer des investisseurs et de limiter les risques, la SAS est plus adaptée. Elle offre une meilleure protection juridique et une facilité d’expansion.

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